SHORT-TRACK
Julien Morelle
 
paru vendredi 28 mars
 
APRÈS LES CHAMPIONNATS DU MONDE
Stéphanie Bouvier : « Je me suis surprise moi-même »

 


Stéphanie Bouvier, la satisfaction d'une saison réussie

 


 


 

Vice-championne d'Europe, Stéphanie Bouvier a réalisé un feu d'artifice cette saison dont le bouquet final fut sa septième place le week-end dernier aux mondiaux de Varsovie.

Zone de Texte: " Un potentiel de médaillée "
Christian Liabot, entraîneur du SIDB : " Stéphanie m'a une nouvelle fois impressionné. Je savais qu'elle était préparée pour ces mondiaux, elle faisait des temps très rapide lors des entraînements précédents la compétition, mais de là à imaginer qu'elle rentrerait en finale du 500 m ! Elle continue à me surprendre à chaque fois qu'elle patine. La plus grande satisfatction est de savoir qu'elle a désormais un "potentiel de médaillée" lors des jeux Olympiques de 2006, non seulement sur sa distance préférée du 1 500 m mais maintenant sur le sprint. Cela me prouve que la méthode d'entraînement mise au point cette saison a porté ses fruits, il faut maintenant déjà travailler pour la saison prochaine et viser 2006."
Quelle a été votre plus grande satisfaction lors de ces mondiaux ?
Stéphanie Bouvier : « Le fait majeur a été la quatrième place lors du 1500 m. Cette première journée m'a donné confiance et j'ai pu aborder le 500 m avec plus de relâchement et de maîtrise. Je me suis surprise moi-même lors du 500 m et finir également quatrième ne pouvait que m'encourager à faire mieux lors du 1000 m. Malheureusement, j'ai été disqualifiée le dernier jour en demi-finale lors d'un dépassement sur la Chinoise Yang Yang. »
- Quelles ont été les conséquences de cette disqualification ?
« J'étais cinquième après les deux premières journées et j'ai certainement perdu des points précieux qui m'auraient permis d'être dans le top 5 au classement final. Les autres patineuses commencent à se méfier de moi en course et il faut savoir surprendre au bon moment. Cette fois-ci, ça n'a pas marché avec Yang Yang qui n'est pas la dernière venue, elle sait comment bloquer la trajectoire pour que personne ne passe, et j'en ai fait l'expérience ! C'est une erreur dont il faut que je me serve pour essayer de mieux construire mes dépassements. »
- Cette septième place est à l'image de la saison : une régularité exemplaire, une véritable explosion. Quel a été le déclic ?
« D'une part, je pense avoir progressé techniquement, on travaille souvent cela avec Christian Liabot (entraîneur du Speedy on ice Dijon-Bourgogne). J'ai également progressé en vitesse par une meilleure technique de patinage. Mais ce qui m'a surtout aidé cette saison, c'est l'expérience que j'ai pu acquérir toutes les années passées et notamment ma participation aux jeux Olympiques en 2002. Je n'appréhende plus les grandes compétitions comme avant. Bien sûr, j'ai encore le trac mais je sais comment l'utiliser pour ''performer''. »