Le Short Track

Qu'est-ce que c'est ?

D’un moyen de déplacement à une discipline olympique

 

        Le patinage est né dans l’hémisphère nord (Scandinavie, Angleterre et Pays Bas notamment) de la conjugaison de deux éléments : le besoin de se déplacer et la nécessité de s’adapter aux hivers très froids et longs. Il a d’abord été conçu pour faciliter la circulation des personnes.

        Les premiers patins semblent avoir fait leur apparition au 2ème siècle avant notre ère, constitués d’os de mâchoire et de côtes d’animaux aplaties à la base, ils étaient maintenus au pied par des lanières de cuir.

        L’adoption de lames de fer qui seront fixées sur des socles de bois attachés à la chaussure au début du 16ème siècle a marqué l’évolution du matériel.

        Elle s’est poursuivie vers 1850 avec la création des lames en acier beaucoup plus solides et plus légères, lames qui seront quelques années plus tard vissées sur la chaussure. Ce système est encore utilisé aujourd’hui.

        Alors que se produisaient ces transformations, sont apparues les courses de vitesse et la première a été répertoriée à Ferns en Angleterre en 1763.

        Le patinage de vitesse a d’abord été pratiqué sur des anneaux de 400 mètres uniquement réservés à cet usage. Le nombre d’anneaux était limité, en revanche, les patinoires notamment au Canada et aux Etats Unis étaient nombreuses, ouvertes quasiment toute l’année et l’idée à été d’adapter le patinage de vitesse à cette structure. C’est ainsi qu’est née en 1905, une nouvelle discipline : le short-track, patinage de vitesse sur courte piste mesurant 111,12 mètres avec une première compétition en 1909.

        Ce sport s’est ensuite développé dès 1920 en Grande Bretagne, au Japon, en France, en Belgique et en Australie puis dans de nombreux autres pays et en particulier en Corée.

        C’est en 1992, que le short-track, après avoir été en démonstration à Calgary, devient discipline olympique aux jeux d’Albertville.

 

 

        La piste de short track est ovale et mesure 111,12m avec deux virages symétriques.

        Les patineurs doivent porter un casque, des gants, des protections pour les genoux, un protège-cou et les chaussures sont renforcées avec du kevlar. Les lames sont décentrées vers la gauche de la chaussure car, compte tenu de la forme de la piste, les patineurs doivent se pencher fort près de la glace.

        Il y a deux sortes d’épreuves : des individuelles et des courses relais avec des équipes de quatre patineurs plus un remplaçant.

        Les épreuves individuelles sont de 500, 1000 et 1500 mètres et les longues distances de 3000 et 5000 mètres. Sur chaque distance, les patineurs s’opposent dans des séries de quatre participants. Les deux premiers sont qualifiés pour le tour suivant et ainsi de suite jusqu’en finale. Une compétition s’étale sur un ou deux jours et tous les patineurs participent à chaque distance. Néanmoins, les seuls finalistes des trois premières distances s’opposent dans la super-finale sur la plus longue distance.

        Dans les relais, les quatre patineurs doivent tous participer mais les relais peuvent être effectués n’importe quand sauf dans les deux derniers tours qui doivent être faits par le dernier patineur. Le relais est donné en touchant son équipier.

        Ce sport offre des sensations très fortes. Les virages extrêmement serrés nécessitent une maîtrise technique parfaite : poussée, prise des carres et surtout le "croisé".

 

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